Demander un devis
MONOVITA

Blog

signal-2025-07-04-012051

Santé en 2050 : repenser la santé publique à l’ère du dérèglement climatique

Le 28 juin dernier à Lyon, la deuxième édition du congrès “Santé en 2050” s’est tenue dans un contexte où la réalité du changement climatique ne se discute plus : elle s’observe, se quantifie et se vit.

L’événement, articulé autour des risques sanitaires liés au dérèglement climatique et des nécessaires adaptations du système de santé, a rassemblé professionnels de santé, chercheurs, ingénieurs, décideurs publics et acteurs associatifs. J’y étais présente en tant qu’analyste spécialisée en santé environnementale, pour suivre de près ces échanges décisifs.

Ce que le climat modifie dans le champ de la santé

Les conférences et tables rondes ont mis en lumière plusieurs dynamiques aujourd’hui largement documentées, mais encore trop peu intégrées aux politiques de santé publique. Parmi les points abordés :

  • La multiplication des canicules : avec des températures extrêmes qui n’épargnent plus aucune région, la pression sur les organismes et sur les structures de soins augmente. Le stress thermique chronique, en particulier en milieu urbain, est désormais un risque sanitaire structurel.
  • La progression des maladies vectorielles : les interventions ont confirmé que les moustiques tigres, et avec eux des maladies comme la dengue ou le chikungunya, s’installent désormais durablement dans des zones tempérées, modifiant les pratiques épidémiologiques.
  • L’amplification des inégalités environnementales : certains publics sont déjà surexposés aux effets du climat (logements insalubres, travail en extérieur, isolement social). La santé environnementale s’impose donc aussi comme une question d’équité.

Santé publique, climat et anticipation : les chantiers à ouvrir

Ce congrès a permis d’identifier plusieurs leviers d’action, indispensables pour transformer les systèmes de santé à l’horizon 2050 :

  • Une meilleure intégration des données environnementales dans la surveillance sanitaire : température, qualité de l’air, humidité, conditions de logement doivent devenir des variables centrales dans l’analyse des risques.
  • L’adaptation des infrastructures médicales : hôpitaux, EHPAD, cabinets de ville doivent être repensés pour faire face à des événements climatiques extrêmes de plus en plus fréquents.
  • La formation des professionnels de santé : médecins, infirmiers, urgentistes, pharmaciens… tous auront un rôle à jouer pour prévenir, anticiper, et adapter leurs pratiques à ces nouvelles réalités.

Une prise de conscience en marche, mais encore trop sectorielle

Un point m’a particulièrement interpellée tout au long de la journée : si les constats sont partagés, les réponses restent souvent cloisonnées. Or, les enjeux climatiques nécessitent des approches transversales : médecine, urbanisme, environnement, éducation, et gouvernance doivent dialoguer.

Il ne s’agit plus seulement d’alerter. Il faut maintenant structurer une politique de santé environnementale ambitieuse, fondée sur la science, la prévention, l’équité et la résilience.

Chez MONOVITA, nous en faisons une priorité

Notre engagement est clair : contribuer à diffuser des connaissances accessibles, rigoureuses, et à donner des clés de compréhension au grand public comme aux professionnels.
Le lien entre santé et environnement n’est plus théorique — il est tangible, mesurable, vécu.
Et vous, pensez-vous que notre système de santé est prêt à affronter les impacts du climat ? Sur quels leviers faudrait-il agir en priorité ? Le débat reste ouvert

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *